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Affaire MURRAY

"S’agissant de la décision obtenue par les fans de Mickaël JACKSON :  j’ai travaillé de manière désintéressée compte tenu du caractère exceptionnel de cette procédure.
Cette décision est une première mondiale." 
Me LUDOT Emmanuel

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«Dans la peau d'un chef» : recalée, Audrey invoque le préjudice de déception

Une passionnée de cuisine, candidate recalée à un jeu télévisé, réclame réparation en invoquant le préjudice de déception.Audrey Rebière, 33 ans, rêvait de participer au jeu de France 2 « Dans la peau d’un chef » : « En août, le casteur m’a annoncé que c’était bien positif. Un rêve se réalisait ! » (DR.)

Son amertume est à la mesure de sa passion : immense. Audrey Rebière, 33 ans, rêvait de participer au jeu télévisé sur France 2 « Dans la peau d'un chef » où deux candidats amateurs de cuisine s'affrontent en reproduisant au mieux une recette, départagés par le chef Christophe Michalak et l'un de ses pairs.

Selon son récit, cette secrétaire comptable installée en Dordogne a d'abord été retenue par l'équipe de casting mais a été ensuite écartée pour un motif qu'elle estime injuste. Son avocat, Me Emmanuel Ludot, va assigner la société de production pour obtenir réparation... d'un préjudice de déception.

« J'ai le sentiment d'avoir été bafouée et trompée », résume avec tristesse Audrey. L'histoire avait pourtant bien démarré en avril 2015. « Passionnée de cuisine depuis toute petite, je suis une fan inconditionnelle du chef Michalak. Donc, j'ai décidé de m'inscrire à l'émission. » Rappelée par un casteur, la jeune femme fait l'objet de deux tests de présélection, dont un en direct via Skype. « J'ai parlé de moi, de ma passion, de mon grand respect pour le chef Michalak, et j'ai à nouveau indiqué qu'en plus de mon métier, je suis en autoentreprise productrice de caramel au beurre salé », relate Audrey.

Elle remplit un dernier questionnaire détaillé. Le mail informant les candidats de leur non-sélection n'arrive pas. Bon signe. « En août, le casteur m'a annoncé que c'était bien positif. Un rêve se réalisait ! J'étais folle de joie, mes proches fiers de moi. J'ai fait quelques formations express chez des amis professionnels tant je ne voulais pas décevoir le chef Michalak... » La jeune femme poste la bonne nouvelle sur sa page Facebook où elle expose ses créations culinaires déclinant le caramel en 72 arômes. Le 16 septembre 2015, un mail de l'équipe de casting la rassure : « Les enregistrements pour la saison étant terminés, nous vous recontacterons aussitôt que nous aurons une date de tournage à vous proposer pour la saison qui arrive. » Audrey patiente. La suite ne sera que désillusions.

«J'ai parlé de ma production de caramel et ça ne m'a jamais été reproché»

« J'ai relancé la société de production au début de l'année. Et là, on me répond que le casteur n'est plus là. Surtout, on me dit que mon dossier a longtemps posé problème », raconte Audrey. La raison ? Son activité d'autoentreprise liée à la nourriture, aussi accessoire soit-elle, l'empêche de participer à l'émission. « J'étais abasourdie, poursuit Audrey. Je ne l'ai jamais caché ! Dès le premier entretien en 2015, j'ai parlé de ma production de caramel et ça ne m'a jamais été reproché, au contraire. D'ailleurs, aucun règlement de ce type n'est accessible. Ils ont juste brisé mon rêve. J'ai rédigé une lettre au chef Michalak pour lui conter cette mésaventure et cette décision inacceptable. »

Contactée, la société de production indique qu'une personne ayant une activité proche des métiers de la cuisine ne peut concourir. « Cette candidate n'a pas de suite précisé le domaine de son autoentreprise. Elle a retenu notre attention, mais elle n'a jamais été sélectionnée. Nous n'avons rien fait qui ait pu lui nuire. Si c'était le bon profil, nous l'aurions gardée », fait savoir Food Productions, sans toutefois expliquer pourquoi Audrey a été invitée à attendre une date de tournage.

La candidate recalée entend obtenir réparation auprès de la société de production. « Ma cliente avait mis dans cette sélection tous ses espoirs de par sa passion pour la cuisine. Elle subit manifestement un préjudice de déception évident », considère Me Ludot. En 2013, l'avocat avait obtenu que la justice indemnise — à ce même titre — la lauréate d'une loterie qui n'avait pas gagné le voyage promis, voyant son rêve d'évasion s'envoler. Une première à l'époque. La justice repassera-t-elle les plats avec la passionnée de cuisine ?

Source : Le Parisien

LUDOT Emmanuel - Avocat

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