Fresnes-sur-Escaut : l’affaire Cindy devant la commission européenne des droits de l’Homme
Cindy, c’est cette petite fille dont la maman, Corinne vit à Fresnes-sur-Escaut. Une enfant à la double nationalité, française et belge, qui aura bientôt 7 ans, et qui souffre d’un retard de croissance. C’est pour ses soins qu’elle a été placée dans une institution en octobre 2011, un centre qui depuis un an et demi lui refuse tout contact physique avec sa mère. Pour voir son enfant, la prendre dans ses bras et la soigner, la Fresnoise et son avocat ont déposé plainte devant la commission européenne, détaillant les griefs contre l’État belge.
En décembre 2014, Corinne Jaussaud révélait son drame de maman dans nos colonnes : depuis trois ans, cette Fresnoise se battait pour récupérer sa petite fille placée à Clair-Vallons, la maison d’accueil située en Belgique, dans le pays de son papa, dont Corinne Jaussaud est séparée.
L’association UNACS et l’avocat rémois Emmanuel Ludot ont toujours accompagné Corinne Jaussaud dans ses démarches en Belgique. Ce afin qu’elle puisse voir la petite Cindy, et même la ramener en France. Un véritable parcours du combattant. « Aujourd’hui encore Clair-Vallons n’accorde que six minutes de téléphone par semaine à Cindy et à sa maman, qui doit faire attention à ce qu’elle dit », assure Jacques Bessin, président de l’association UNACS.
Sa maman est écartée de tout
Devant les difficultés, Me Ludot a saisi la commission européenne qui a enregistré la plainte, laquelle est désormais en cours d’instruction.« L’examen va prendre un certain temps. J’espère que cela fera réfléchir les autorités belges, indique l’avocat. Nous ne sommes pas sur le terrain de l’enfance maltraitée. Cindy est soignée avec des hormones de croissance, elle n’est pas vraiment en bonne santé. Sa maman est écartée de tout. Il n’y a pas de transparence du côté du centre Clair-Vallons. Or cette enfant a la double nationalité, elle a le droit d’être protégée. Plutôt que de me battre contre des magistrats belges, qui, pour certains, ont des a priori, nous avons transmis la plainte qui reprend les griefs contre l’État belge. Un état qui, comme d’autres, a ratifié la convention sur les droits de l’enfant, mais ne l’applique pas »
La plainte a donc été déposée à la commission pour instruire une plainte devant la Cour de justice européenne.
Source : La Voix du Nord