Le gérant du bar Le Clovis, en redressement judiciaire à cause de Vigipirate, attaque l'État en réparation
Acculé au point d’être contraint de se placer en redressement judiciaire, le gérant du bar-tabac Le Clovis, victime collatérale du plan Vigipirate (L’union du 26 mai), a décidé d’attaquer l’État en réparation. Son avocat, M e Ludot, déposera un recours ce matin même devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. « Leur situation est malheureusement caricaturale. Du jour au lendemain, du jour où le plan Vigipirate a été mis en place devant la Synagogue, donc devant leur bar, leur chiffre d’affaires est passé de 40 000 euros par mois à 7 000 euros. Les conséquences ont été immédiates. C’est la raison pour laquelle nous attaquons l’État en responsabilité. Nous demandons qu’ils soient dédommagés du préjudice estimé à 400 000 euros, dans la mesure où il faut une petite année pour redresser la barre. J’ai également mandaté un huissier afin qu’il constate la présence des barrières et je demande la nomination d’un expert-comptable pour chiffrer au centime près leur préjudice. »
En raison de la mise en place du plan Vigipirate aux abords de la Synagogue, il avait été impossible de stationner dans la rue Clovis pendant des semaines, y compris sur l’arrêt minute, privant le bar-tabac de ses clients.
Source : L'Union