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Affaire MURRAY

"S’agissant de la décision obtenue par les fans de Mickaël JACKSON :  j’ai travaillé de manière désintéressée compte tenu du caractère exceptionnel de cette procédure.
Cette décision est une première mondiale." 
Me LUDOT Emmanuel

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Pagny vole au secours de Paul Watson

Avec Cali et d’autres, il a enregistré une chanson pour faire libérer le défenseur des baleines. Depuis son arrestation au Groenland, le capitaine reçoit le soutien d’artistes comme Gojira ou Shaka Ponk.

« CHANTER pour oublier ses peines/Pour bercer un enfant, chanter/Pour pouvoir dire je t’aime ». Et cette fois pour ne pas oublier un militant des océans emprisonné au Groenland. Quand l’écran du portable affiche « Florent Pagny », c’est une surprise. On ne croyait pas qu’il rappel- lerait, car l’artiste ne commu- nique plus avec notre journal. Mais cette fois, « la cause est bonne, le mec est dans un tra- quenard », assure Pagny, qui nous le confirme, il enregistre bien une chanson pour Paul Watson, incarcéré depuis fin juillet dans le Grand Nord. Le créateur de l’ONG Sea Shepherd était depuis des années sous le coup d’un mandat international émis par le Japon pour ses activités contre les baleiniers nippons. Mais son arrestation a fait l’effet d’un tsunami et suscité une vague de soutien chez les artistes. « Si avec ma petite voix je peux être utile, je le fais. Je m’engage rarement, parce que je ne suis pas un militant, je ne fais pas de poli- tique », déroule avec sa voix, pas tellement petite, le chan- teur. Dernièrement, il se bat- tait surtout contre son cancer. « C’est pas pour rien qu’on l’appelle le crabe, ça s’accro- che. Mais ça va », nous glisse- t-il, plutôt rassurant.

Un groupe caritatif comme pour les Restos du cœur

Mais la cause des baleines parle à Florent Pagny : au large de la Patagonie, où il possède une maison, il va parfois les observer. « C’est à 250 km de chez nous, à Puerto Madryn. Entre les jets et les nageoires, je me suis déjà retrouvé à compter 60 baleines autour de moi. Magique ! », rapporte- t-il. Alors, ça le révolte que le Japon continue à harponner ces majestueux mammifè- res ? « Franchement, j’ai le même ressenti quand on met une balle dans une biche, un animal pacifique. Je peux por- ter des blousons en python ou en croco mais ceux-là, s’ils croisent un humain, pas sûr que ça se passe trop bien pour lui », se marre-t-il. Florent Pagny a enregistré le titre en entier, nous confie- t-il. D’autres artistes y ajoute- ront leur tessiture, dans un « Band Aid », groupe caritatif sur le modèle de l’hymne des Enfoirés pour financer les Restos du cœur. Cali en sera. Il nous l’a confirmé alors qu’il était sur la route, surtout afin « que le dossier de Paul Wat- son ne passe pas en dessous de la pile, qu’on ne s’habitue pas, plaide l’interprète de C’est quand le bonheur ? Il faut qu’il y ait le plus de monde possi- ble, de toutes les chapelles : alternatif, variété... » On annonce aussi d’autres noms prêts à enregistrer leur voix comme Véronique San- son, Anne Sila, Arielle Dom- basle, David Hallyday, Manu Lanvin, Fabienne Thibeault, Yannick Noah, ou le groupe Tryo, qui avait déjà consacré une chanson aux « pirates des mers, insoumis volontaires », via « Watson », en 2016. Et la bande veut surenchérir : « Nous avons enregistré une version japonaise pour la dif- fuser auprès de l’opinion publique là-bas », confie Me Emmanuel Ludot, avocat et l’une des chevilles ouvriè- res de cette mobilisation. L’initiative de l’opération vient quant à elle de... Francis Lalanne. Parti au Groenland pour soutenir Paul Watson, il a proposé les paroles et la musique. Bien sûr, le chanteur est devenu sulfureux avec sa proximité avec Dieudonné, et ses thèses durant le Covid. Qu’importe... « Je n’ai jamais adhéré à ses délires. Mais je le connais depuis trente- cinq ans et quand il m’envoie cette chanson, je fais abstrac- tion de tout ça », balaie Florent Pagny. Car finalement, c’est l’histoire et la personnalité du Canadien Paul Watson qui mobilise. « Ce mec-là, il se bat depuis les années 1970 pour défendre les baleines. Si on ne fait rien pour lui, l’humanité va avoir des problèmes », appuie Pagny, nouveau converti. En fait, l’activiste, visage toujours poupin mais cheveux désor- mais blancs, s’appuie depuis ses débuts sur des stars.

Brigitte Bardot, Shaka Ponk, Gojira l’ont soutenu

En 1977, il avait embarqué une Brigitte Bardot au sommet de sa gloire au Canada contre le massacre des bébés phoques. En 2014, il avait mobilisé Pamela Anderson jusqu’aux îles Féroé, un archipel du Danemark, pour dénoncer le massacre de dauphins glo- bicéphales. Dans cette stratégie, les artistes sont volontaires pour jouer les mégaphones : « Oui, Paul Watson utilise toutes les armes de communication possibles pour transmettre ce message vital au monde qu’est la protection des océans », assume Samaha Sam, l’explosive chanteuse des Shaka Ponk. Le groupe, qui est en train de faire sa tournée d’adieu pour arrêter les « tours bus polluants » fait scander sur scène le nom de Paul Watson depuis son incarcération. Et puis, il y a le « Cap’tain », personnage à peine croyable qui se met en scène dans l’émission « Justiciers des mers » (diffusée en France sur RMC Découverte), qui s’inter- pose entre les baleiniers et leurs proies, et inspire. Il a « quelque chose du héros romantique, par son courage, reconnaît la chanteuse de Shaka Ponk. Sauf qu’on n’est pas dans un conte de fées ». Même (gros) son de cloche chez Joe Duplantier, le cofon- dateur du groupe Gojira. Il était dès le 12 août à Copen- hague pour manifester devant le Parlement danois et réclamer la relaxe du capitai- ne Watson, son « héros per- sonnel ». Il se souvient d’un épisode en particulier, en 2012. Le capitaine était alors en résidence surveillée en Allemagne. Il s’était enfui, déguisé avec une perruque, avant de vivre une cavale en mer de plusieurs mois. Un vrai personnage de film, on vous dit.

Source : Le Parisien

Aux éditions Tatamis

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Aux éditions Fauves

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