Les descendants indirects du poète passent à l’offensive.

C’est la suite logique d’une affaire qui brasse poésie, justice et questions sociétales. Mardi, l’arrière-petite-nièce et l’arrière petit-neveu d’Arthur Rimbaud ont saisi officiellement la Défenseure des droits par le biais de l’avocat rémois Emmanuel Ludot, pour faire opposition à l’entrée de leur célèbre aïeul au Panthéon.

Une idée venue à l’origine de quelques intellectuels parisiens et dont la pertinence a été aussitôt battue en brèche par la Rimbaldie, Alain Borer en tête.

Un rôle réducteur

Les arguments sont multiples. En particulier le risque d’enfermer l’auteur du Dormeur du Val dans un rôle d’icône de la cause homosexuelle, à la seule lumière de sa (brève) relation avec Verlaine. « Il apparaît ainsi clairement que l’entrée d’Arthur Rimbaud au Panthéon aurait pour effet profondément néfaste et délétère d’entraîner son instrumentalisation au service de ladite cause, soit d’en faire un objet de discrimination positive, ce qui ne serait pas acceptable, puisque non conforme aux opinions qu’il a pu exprimer de son vivant », fait valoir Me Ludot.

Passée l’instruction du dossier par la Défenseure des droits, cette dernière pourra ensuite, si elle le juge nécessaire, formuler une injonction à l’endroit du ministère de la Culture.

Source : L'Ardennais