Reims Ne pouvant participer à la nouvelle saison de Fort Boyard, Francis Lalanne a décidé de faire vivre de nouvelles aventures à son personnage en créant son émission, au cœur de la champagne. 

Il a été écarté du célèbre jeu de France 2, pour une simple raison d’âge. « Les compagnies d’assurances ne veulent pas, pour l’instant, que des personnes de plus de 60 ans soient sur le tournage, en raison du coronavirus », explique Francis Lalanne, 61 ans. « Ne pas pouvoir tenir ma place dans le Fort, ça m’a choqué.»

Il n’exclut pas une procédure en justice et s’est fait assister par le médiatique avocat rémois Emmanuel Ludot. Mais il assure ne pas en vouloir à la productrice Alexia Laroche-Joubert. « Elle m’a promis mon retour dans l’émission l’année prochaine. »

Francis Lalanne n’étant pas homme à se laisser abattre, il a décidé de faire de cette pause forcée, une occasion de se lancer dans une nouvelle aventure, « de rebondir », avec donc la création d’un jeu télé centré sur le personnage qu’il incarne depuis déjà près de cinq ans. « Narcisse Lalanne est professeur à la Boyard Academy », rappelle-t-il.

“Il y aura des épreuves, comme dans Fort Boyard mais au lieu que ce soit un Fort, ça se passera dans un lieu mythique du secteur de Reims”

Ce poète troubadour haut en couleur enseigne les arts, la poésie ainsi que la musique à l’aide d’instruments particuliers qui donnent du fil à retordre aux candidats. Il est une caricature de la caricature du chanteur, que Francis Lalanne a créé de toutes pièces. « Un peu comme Cyrano le fait dans la tirade des nez. Ce personnage quand je l’ai créé, c’était un moyen de rire, de me moquer des gens qui essayent de me caricaturer, de le faire avec humour, élégance et panache. Et, en même temps, c’était aussi le lien avec cet univers que j’adore, celui de Lewis Carroll. »

Le personnage Narcisse Lalanne aux manettes de l’émission

« Dans quelques mois, Narcisse Lalanne va donc amener ses fans à partager ses autres aventures en dehors du Fort », annonce le chanteur. « Le principal animateur sera donc Narcisse mais il ne sera pas tout seul : d’autres personnages seront des compagnons de route dans cette aventure. »

Le principe de l’émission : « Il y aura une partie de fiction avec des aventures. Il y aura des candidats avec des jeux, des épreuves comme dans Fort Boyard mais au lieu que cela se passe dans un Fort, ça se passera dans un lieu mythique du secteur de Reims, que je connais très bien, en lien avec le champagne évidemment. Un lieu aussi mythique pour la Champagne que le Fort peut l’être pour La Rochelle. L’émission sera tournée à la fois dans le domaine en question mais aussi dans Reims même. C’est un programme qui ne parlera pas que du champagne mais bien de l’histoire de France. »

Francis Lalanne veut garder encore une part de mystère. « Tout le projet est conçu, prêt. Le titre de l’émission est trouvé. L’équipe de production est montée. Nous sommes en cours de signature avec les partenaires financiers et le propriétaire des lieux. Ça n’a d’ailleurs pas du tout été compliqué de convaincre le propriétaire des lieux qui est un homme d’aventures, qui aime les artistes. Un monsieur qui, d’une certaine manière, fait partie aussi de la légende de la région. Des négociations sont en cours avec deux chaînes télé qui sont partantes, dont une tout particulièrement. C’est difficile d’en dire plus car le projet est frappé par le sceau de la confidentialité. »

Pourquoi choisir le secteur de Reims ? « La Champagne-Ardenne est la région des légendes. Une région intimement liée à l’histoire de France. Reims, c’est le sacre des rois, c’est Jeanne d’Arc. C’est un territoire qui porte en lui une essence légendaire. Ça correspond tellement à l’imaginaire de Narcisse qui est un personnage qui voyage dans l’espace, dans le temps, dans sa folie à la Lewis Carroll ainsi que dans l’histoire. Je suis très attaché à la région de Reims. J’y ai beaucoup d’amis, de nombreux souvenirs chaleureux et pour moi, faire un projet dans cette région, c’est un retour aux sources. »

L’émission devrait a priori voir le jour « au plus tôt, début d’année prochaine et au plus tard, pour l’été prochain ».

Source : AURÉLIE BEAUSSART - L'Union