Décédée aux urgences de Reims après 2 h 30 d’attente : la justice saisie
Mardi, une retraitée de 73 ans est décédée aux Urgences après 2 h 30 d’attente. Son fils souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances du drame. Ce vendredi matin, son avocat dépose une requête auprès du tribunal administratif de Châlons afin qu’un expert soit nommé.
Mardi, une retraitée de 73 ans est décédée aux Urgences après 2 h 30 d’attente. Son fils souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances du drame. Ce vendredi matin, son avocat dépose une requête auprès du tribunal administratif de Châlons afin qu’un expert soit nommé.
La mort de la septuagénaire aurait-elle pu être évitée? Me Emmanuel Ludot en est intiment convaincu : «On lui a pris les dix dernières années de sa vie.» Le fils veut comprendre pourquoi un médecin n'a pas examiné sa mère, « au sein de la maison de retraite Wilson qui dépend du CHU ni au cours des 2 h 30 d’attente à l’hôpital où elle est morte à petit feu.»
L’avocat poursuit : «Il y a eu une succession d’évènements graves. À la maison de retraite, on a décidé bien trop tard d’appeler les secours alors que cela faisait trois jours que cette dame avait les membres inférieurs marbrés.»
Une fois aux urgences : «Elle n’a eu aucun contact. L’ambulancier a simplement transmis les papiers pour les démarches administratives. Le personnel ne pouvait donc pas savoir : si elle se trouvait en urgence caractérisée ou dans un état stable.» Me Ludot d’attaquer : «La stratégie de l’hôpital est scabreuse, dans le mensonge total. On travestit la vérité. La famille n’a été reçue par personne. L’hôpital assure n’avoir commis aucune erreur ? Ce n’est pas sérieux de soutenir cela ! On ne mène pas une enquête en recherche de responsabilités, en 12 heures, sans documents médicaux ni témoignages de brancardiers ou des soignants de Wilson.»
Source : L'Union