Aisne: un agriculteur de Celles-sur-Aisne attaque Monsanto
Il avait déjà fait la Une de certains médias en mars dernier pour avoir attaqué l’état espagnol devant la cour européenne de justice. À l’époque Jean-Claude Terlet dénonçait une concurrence déloyale des maraîchers espagnols qui utilisaient, selon lui, des produits interdits leur permettant une meilleure production et, derrière, d’appliquer des prix beaucoup plus bas.
Cette fois, l’agriculteur axonais s’attaque au géant Monsanto dont il accuse le pesticide Roundup d’être à l’origine de son cancer de la prostate. « Mon client a utilisé, pendant dix ans, ce produit en prenant toutes les précautions et, aujourd’hui, il a un taux très important de glyphosate (la substance active de l’herbicide commercialisée sous la marque Roundup) dans son sang et ses urines », indique Me Ludot. L’avocat rémois et son client dénoncent notamment l’absence d’information des risques sur l’étiquetage et l’emballage du produit.
Cela fait plusieurs années que l’interdiction du Roundup est au centre d’une vaste polémique, des études contradictoires sur sa nocivité étant avancées par les uns ou les autres.
En France, Monsanto a été condamné une fois, pour l’intoxication d’un agriculteur de Charente. La cour d’appel de Lyon a confirmé, en 2015, la responsabilité du groupe dans sa grave maladie (des lésions cérébrales) et la dégradation de son état de santé après avoir utilisé du lasso, pourtant interdit depuis 1985 au Canada. Monsanto a été reconnu coupable « d’avoir failli à son obligation générale d’information pour n’avoir pas respecté les règles en matière d’emballage et d’étiquetage des produits ».
Source : L'Union