Quotidien, dans le viseur de la justice ? Francis Lalanne accuse l'émission de Yann Barthès d'avoir nui à sa carrière.

Les faits remontent au 7 juin 2021. Ce jour-là, Yann Barthès fait allusion à l'agression de trois journalistes de Quotidien par Francis Lalanne. L'altercation a eu lieu deux jours auparavant lors d'une université citoyenne organisée à Avignon. Le rassemblement réunissait "les principales figures françaises de la désinformation sur la pandémie de Covid-19", racontent nos confrères de France Info dans un article de l'époque.

Dans la séquence polémique, Paul Larrouturou interroge le chanteur sur les propos de Jean-Marie Bigard qui a appelé au meurtre d'Agnès Buzyn lors d'une manifestation au Trocadéro. Le chanteur conteste les faits rapportés par le journaliste qu'il accuse de manipulation. Le ton monte entre les deux hommes et Francis Lalanne s'en prend au caméraman Paul Bouffard, plus tard diagnostiqué d'un traumatisme crânien et d'une "tendinite post-traumatique à l'épaule gauche".

Quotidien : Francis Lalanne assigne l'émission en justice

Si Paul Bouffard a déposé plainte contre lui pour "violence avec menace" et "usage d'une arme", Francis Lalanne ne cesse de se défendre des gestes qui lui sont reprochés. Son avocat, Me Emmanuel Ludot, déclare à l'AFP que son client conteste "formellement avoir frappé quelque journaliste que ce soit. Il s’agit d’une mise en scène grossière à laquelle cette émission est coutumière".

L'affaire classée sans suite, l'interprète d'On se retrouvera aurait réclamé à Bangumi [la société de production de Yann Barthès, ndlr] 150 000 euros de dommages-intérêts, estimant avoir été victime d'"une véritable campagne de dénigrement" à son encontre, d'après les informations recueillies par le média L’Informé.

Quotidien : Francis Lalanne a-t-il obtenu gain de cause ?

La justice n'a finalement pas tranché en faveur de Francis Lalanne. Dans un article publié par nos confrères ce mercredi 22 janvier, on apprend que le tribunal de commerce de Nanterre se déclare "[incompétent] dans le cadre de cette action, qui relève plutôt de la qualification de diffamation".

S'il "écarte toute volonté de poursuivre une action en diffamation", l'artiste en guerre contre Quotidien a décidé de faire appel de cette décision. Son avocat précise à L'Informé : "On reproche aux salariés d’avoir porté plainte abusivement, sur instruction de Bangumi". Le tribunal de commerce a finalement exigé de son client le versement d'une somme de 2000 euros à la société de Yann Barthès - qui plaidait en faveur de la reconnaissance du caractère abusif de la procédure engagée par Francis Lalanne, "au titre des frais engagés pour se défendre", détaille PureMédias.