Septuagénaire morte dans un couloir d'hôpital: la famille saisit le tribunal administratif(BFMTV)
Une septuagénaire est décédée mardi dernier au CHU de Reims d'un arrêt cardiaque alors qu'elle attendait sur son brancard depuis deux heures pour qu'on la prenne en charge. L'avocat de sa famille a saisi le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne.
L'avocat de la famille d'Yvette Mendel, décédée dans un couloir du CHU de Reims mardi 6 mars, a saisi le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne afin qu'un expert détermine si oui ou non le décès de cette septuagénaire est dû à un retard de prise en charge.
Deux heures et demi d'attente sans prise en charge
Pensionnaire de la maison de retraite Wilson de Reims, Yvette Mendel, âgée de 73 ans, a été transférée aux urgences du CHU de Reims mardi aux alentours de 16 heures. Elle souffrait alors de graves troubles de la circulation sanguine et présentait un pouls anormalement faible. Son fils, Marc Mendel, vient alors auprès d'elle avant de repartir travailler, persuadé qu'elle sera prise en charge rapidement. Mais trois heures plus tard, il reçoit un appel de l'hôpital lui annonçant le décès de sa mère à la suite d'un arrêt cardiaque.
D'après ses proches, pendant plus de deux heures et demi, Yvette Mendel a attendu, allongée sur le brancard des ambulanciers, d'être prise en charge par un médecin. Mais son cas n'ayant pas été jugé prioritaire, la septuagénaire est décédée avant même d'être examinée.
Quand je l'ai quittée à 16h30, je ne pensais jamais qu'elle allait mourir aux urgences et dans le hall, sur le brancard des ambulanciers que je venais de quitter. Et qu'elle n'ait pas vu un médecin pendant tout ce laps de temps, c'est incompréhensible
a confié Marc Mendel à BFMTV ce samedi 10 mars.
Aucun dysfonctionnement constaté
Pour sa défense, l'hôpital explique que ce jour-là, les urgences étaient saturées et que d'autres cas plus critiques devaient être traités avant elle. Pourtant, selon les ambulanciers, Yvette Mendel n'a vu aucun médecin pouvant juger de la gravité de son état. Une enquête interne a été ouverte et aucun dysfonctionnement n'a été constaté pour l'heure. La famille, elle, n'a pas eu de contact avec l'hôpital depuis mardi hormis un appel de la directrice du CHU trois jours après les faits, pour lui proposer d'avoir accès au dossier médical.
Plutôt que de se taire ou de dire qu'on est désolé, ou de dire qu'on n'a pas assez d'argent, on commence par dire qu'on a fait le travail comme il fallait que les médecins ont fait leur boulot, et que la famille a été reçue et que toutes les explications ont été donnéesdénonce à BFMTV l'avocat de la famille, Emmanuel Ludot.
Source : BFMTV